Lorsque le Diable se vêtit d'une apparence féline.

|| Une bien belle matinée. Du moins c'est ce qui lui sembla aux premiers abords. Pour lui, une belle matinée, en revenait à un temps sombre, où son pelage semblait être celui approprié du temps. Telle une panthère, il sauta la clôture. Il était partit à l'aube. Ne trouvant rien d'autre à faire à part chasser.Quelle agréable sensation que de se sentir vivre si tôt dès le matin. D’humeur clémente il avait bondit jusqu'au tas de gibier. Il n'était guère rempli, aussi il se mit en tête de partir chasser après avoir grignoté un minimum pour ne pas se sentir mal. Il choisit la proie la plus maigre, une souris peu dodue. Le guerrier n'en fit qu'une bouchée. Il se passa la langue sur les moustaches et fit une rapide toilette. Une fois finit il se releva et sortit du camp. Où donc irait-il ? Le félin noir se laissa guider par son flair. Son excitation ne se tarit pas lorsqu'il sentit la trace de passage d'un faisan et d'une perdrix. Les yeux pétillants, il se fit plus silencieux que la mort et suivit la piste. Il arriva devant un arbre. Un chêne, qui à en juger par la taille de son tronc, était certainement le doyen de ses compères sur cette maigre parcelle de la ferme. Le félin sentit les différentes effluves se séparer. Le faisan était parti à droite, quand à la perdrix à gauche. Un faisan était un oiseau rapide, la perdrix l'était beaucoup moins quand elle était avec ses petits. Incantation du Diable sauta sur une des branches du chêne et fixa l'horizon. Le faisan serait une proie assez grosse pour rassasier plus d'un félin dans le clan. Soucieux il redescendit et se dirigea vers les traces du faisan. Il fit quelques pas avant de se redresser, un sourire sanguinaire sur les lèvres. Il n'était pas loin. Le courser serait une erreur car malgré la vitesse du guerrier noir. Il était plus près des pièges à bipèdes qu’il ne le pensait. Une idée jaillit dans son esprit. Il allait l'attirer dans un atroce piège. La morsure d'une des mâchoires de fer des bipèdes serait mortelle pour le volatile. Le diable poussa un feulement et se mit à courir. Il ne tarda pas à affoler l'animal qui prit de peur se rua vers l’embuscade. Le félin accéléra le pas et arrivant aux pieds des rochers il entendit un cri. Parfait. Il fit attention et contourna les rochers soupçonneux de contenir un animal venimeux. Il tomba nez à nez avec le faisan étalé sur le sol, gémissant de douleur.

« Pauvre petit oiseau, tu es tombé du nid ? Ne t'inquiète pas, je vais abréger tes souffrances. »

Le félin plongea ses crocs blanc neige dans le cou de l'animal et lui brisa la nuque. Du sang gouttait sur ses moustaches, il releva la tête et observa la silhouette qui se dessinait dans l'ombre.

[...]