BITTER AND BLUE ☂ pv charbon.

Invité

https://www.youtube.com/watch?v=7zrn5R_fpC4

Kahaya se trouvait dans un square abandonné. Comment était-elle arrivée là ? Elle avait suivi une souris sans réussir à l'attraper. Sa proie avait disparu par un trou dans le sol et elle ne pouvait plus la suivre. Elle regarda autour d'elle : elle se trouvait dans l'endroit ou elle avait passé son enfance. Rien n'avait changé : il manquait toujours une marche à l'échelle du toboggan, le siège de la première balançoire était toujours craqué. Elle s'assit sur la deuxième, et commença à chanter.

« I've got a query
So I'll riddle you
You and your theories,
Divine false and true
But what about
The gnawing doubt inside
Here's mud in your eye. »

C'était une chanson qu'elle avait entendue chez un bipède, la veille. La chatte tricolore sauta sur la branche d'un arbre, observa le vol de trois pigeons qu'elle avait effrayé, pensa à son père. Où est-il ? Au ciel, ave les oiseaux ? C'était tout ce qu'elle lui avait souhaité : le mieux, avant, maintenant et après. Elle reprit sa chanson.

« Oh the beholder
So steadfast and true
Observing the wreckage
From his point of view
In revolt of long lost hope
Oh, yeah
Here's mud in your eye

I'm thoughtful and
I'm gloomy and
Bitter and blue
Thoughtful and
Gloomy and
Bitter and blue. »

Kaya regarda en dessous d'elle ; un bipède traversait le parc, un sac McDo dans la main. Elle leva le museau, sentant l'odeur de la viande. Elle avait faim. Mais la question était : comment voler le contenu du sachet ? Elle réfléchissait, les yeux dans le vague... ne se rendant pas compte que l'homme avait déjà disparu. Déçue, elle bondit et atterrit sur un banc.

« So give me an answer
A place and a time
A way to advance
A cosmic sign
And I'll show you
My point of view
Oh, yeah
Yeah, I'll show you

I haven't been happy
In such a long time
Cloudy and grey skies
Instead of sunshine
I guess that's how
I'm looking now
So pale
Like I'm in disguise. »

Kaya sentit une présence. Elle descendit prudemment de son perchoir, et s'approcha à pas de velours vers un buisson qui frémissait. C'était peut-être juste la souris qui ressortait. Mais non, vu l'odeur, c'était... un chat. Un chat noir, dont un seul de ses yeux ambrés luisait dans la nuit. Il était sorti de sa cachette, et maintenant, elle le voyait bien mieux : assez grand mais mince, un oeil noir, éteint. Tigré de cicatrices, l'oreille déchirée. Elle tourna la tête et murmura, en finissant son chant :

« If it's precious then why is it so cheap ? »

La femelle écaille revint vers le visiteur et le dévisagea avec curiosité. Il devait avoir au minimum une soixantaine de lunes, même plus sûrement. Beaucoup plus âgé qu'elle, deux, trois fois plus ? Il lui faisait penser à son père, plus que toutes les autres choses de ce monde qui arrivaient quand même à lui apporter son souvenir. Elle courba l'échine, ses poils se hérissèrent. Il n'aurait pas dû être là. Il n'aurait pas dû être chez elle. Elle le foudroya du regard.

« T'es qui, toi ? Qu'est-ce que tu fais sur mon territoire ? »

Citation :: « Tu me viellis bien didon.. Pourquoi toutes les femelles doivent chanter ?»

Le mâle avait observé attentivement la chatte qui traversait le parc, se perchant sur une balançoire, chantonnant. C'était juste un matin d'automne, ou la lune ne s'était pas encore caché avec les guerriers, mais C avait voulu se promener pour se changer les idées. Enfaite, il espérait trouver Plume. Mais pour l'instant, il croyais avoir trop espérait. Alors il s'était caché parmi les feuilles, observant comme la jeune écailles de tortues, les gens et les odeurs... en souhaitant en reconnaître une. Se souvenait - il de Vanille ? Il ne pensait qu'à elle. Et.. les autres ? Toutes les autres... ? Il se souvint d'Hubris. Ses yeux brillait dans sa tête. Il avait détourner son regard, mais se rendit compte bien vite que la femelle avait arrêter de chanter. Elle était descendue sur le banc qui se trouver près d'elle, et fixait attentivement d'entre les buissons, l'endroit même où il se trouvait. Elle l'avait repéré. Lentement, il sortit des buissons, et découvrit son pelage noir qui laisser le soleil faire scintiller les quelques gouttes de la rosée matinale, qui se seraient accumulées sur son dos. Il se secoua doucement, toujours regardant la chatte. Elle le dévisageai. Il soupira : sûrement son regard se déplaçait de son œil fermé, à son oreilles, et traversant toutes les cicatrices qui marquait son
histoire.

« If it's precious then why is it so cheap ? »

La douceur des dernières paroles s'achevèrent, et l'écaille de tortue s'approchait de lui à pas lent, tout en le regardant. // mais cette fois, il a pas fait craqué de branche morte xP // Elle avait pourtant hérisser ses poils, enfaite, elle le prenait sur l'offensive.

« T'es qui, toi ? Qu'est-ce que tu fais sur mon territoire ? »

Il n'était pas surpris. Elle ne lui faisait pas peur. Son sourire moqueur se dessina sur ses lèvres, et il montra ses canines :

« D' abord, je ne te dirais pas qui je suis. Ensuite, j'ai grandi dans le quartier, et ceci n'est pas ton territoire, mais celui des bipèdes. Bien qu'il ne viennent pas souvent, tu n'as aucun droit de t'approprier cet endroit. La ville est libre. »

Mais la femelle continuait de le dévisager. Quelque chose l'intriguait. Une ressemblance..? Pensa Charbon.
Elle avait l'air de le comparer à quelqu'un. Son hostilité s'apaisa, et elle récita quelques mots, regardant dans le vague, mais ses yeux revinrent sur C bien vite.

Invité

[ Je te vieillis pas du tout, 50 lunes c'est 4 ans, c'est super jeune... Kaya est vraiment une gamine par contre. Et une gamine immature, en plus de ça. Laughing

Que de qualités... ]

https://www.youtube.com/watch?v=ks6Kiw_PuyI

« D' abord, je ne te dirai pas qui je suis. »

Qu'il ne s'attende pas à ce qu'elle lui parle non plus, dans ce cas. Quoi de plus désagréable que de parler à quelqu'un sans connaître son nom ? Il y avait toujours un remplacement : machin. Mais bon, machin, c'est pas terrible. Ça fait machine au féminin, des machines à faire des gosses, oui. Bref... vive les changements de sujets.

« Ensuite, j'ai grandi dans le quartier, et ceci n'est pas ton territoire, mais celui des bipèdes. Bien qu'il ne viennent pas souvent, tu n'as aucun droit de t'approprier cet endroit. La ville est libre. »

D'où il sortait ça, que la ville était libre ? Chaque chat avait son territoire et on ne se le partageait pas, c'était bien connu. Il pouvait toujours rêver pour qu'elle lui laisse une place, qu'elle soit au chaud, au froid, au soleil, à l'ombre, sous la pluie ou sous la neige, c'était non. Non, non et re-non. Le réel problème, c'était de savoir comment le chasser. Les machines à chatons peuvent rarement se transformer en machines de guerre, pas Kahaya en tout cas. Comme les Kung-Zhu, là. C'est quoi ce délire, mettre une armure à des robots hamsters ? LOL, quoi. Kaya avec un bout de plastique sur le dos... non, il valait mieux oublier ça tout de suite. Retour à l'autre.

« Si la ville est si libre, monsieur je-ne-veux-pas-dire-mon-nom, va chercher un autre endroit pour t'installer. Je suis née ici, je suis toujours restée ici, c'est moi la reine ici, ce parc est mon royaume. »

Elle sauta sur une branche de chêne et regarda son « royaume », un sourire amusé au visage. Ça lui plaisait de prendre des risques, visiblement... Mais elle s'en fichait. Quitte à mourir un jour, autant que ce soit drôle et pas au moment où il ne le fallait pas. Pourtant, le mâle noir n'avait pas l'air furieux, outré, ou je ne sais quoi. Il la regardait calmement, les yeux plissés.

❝ Charbon n'était pas convaincu par cette jeune femelle. Elle avait l'air d'aimer prendre des risques, et cela ne lui déplaisait pas... mais ce n'était pas satisfaisant, elle n'avait aucun droit de se prendre pour mademoiselle la reine ou je ne sais quoi. Il s'accroupit lentement et balaya le sol de sa queue. Ses oreilles toujours en avant, le regard détendu et rêveur, il scrutait les alentours. Le quartier était si familier que cette chatte près de lui aurait pu être sa soeur. Mais cela aurait été absurde et impossible : bien que sa mémoire ne soit pas des meilleures, il pouvait quand même se souvenir qui avait été de sa fratrie. Il grattait la terre de sa patte, il commençait à s'ennuier. Il ne pouvait quand même pas lever le regard sur cette prétencieuse ? Il se leva et s'étira, ignorant le regard brûlant de la femelle qui traversait son pelage. Un arrêt était marqué dans la traversée à chaque griffures, brûlûres cicatrices ou je - ne - sait - quoi - d' autre. Un sourire se dessina sur le coin de ses lèvres, étirant ses moustaches et retroussant ses babines. Il se promena sur les bords en métal qui délimitait l'herbe de la route en béton. Le soleil était à peine visible par delà de l'horizon, se noyant lentement sur le bord de la vue.
Un petit vent, que dis - je, une petite brise faisait frémir les buissons qui se trouvait maintenant dérière le mâle, rendant l'air frais et comfortable. La tension entre les deux félins que le chat noir avait ignoré depuis maintenant se dissipait. Les deux chats n'avaient plus l'air hostile : L'un sombrait dans des songes, l'autres semblait perdu dans les étoiles. Sans se rendre compte, Charbon se traînait peu à peu vers le chêne où se trouvait la jeune femelle. Son odeur douce et sucrée enveloppait le mâle d'une tranquilité assez familière.
Mais tout - de - même, il aurait pu être le père de cet individu !
Un petit mouvement pris l'attention du chat noir dans le coin de l'oeil. En effet, derrière lui était un tout petit coeur, envelloppé d'un gros manteau de fourrure qui battait à cent - à - l'heure, attendant l'instant où il allait être dévoré, éspérant ne pas avoir été repéré...
Charbon aurait volontier sauter sur l'animal, creuser et briser la nuque de celui - ci, pour se remplir la bouche d'un liquide salé et chaud. Mais malgré sa faim il s'abstint. Sous le regard pourtant méfiant de la chatte grise, il gardait sa fierté, et il ne fit que s'assoir pour se nettoyer une patte. Il s'attendait à ce que la femelle lui fasse une remarque bordée d'une pointe, mais celle - ci ne dit rien. Elle avait l'air perdue dans ses rêves, elle avait l'air de penser à quelqu'un. Il ne dit pas un mot et continua son manège, traversant de sa langue la fourrure ébourrifée qui ornait sa petite patte.❞

❛ I lost my faith to this town that don't exist
Running away from home when you've been victimized. ❜

Invité

[ Elle est genre pas du tout grise en fait Laughing

mais bon. ]

Elle le surveillait d'un oeil tout en pensant à tout et n'importe quoi. Tant qu'il ne s'approchait pas de trop près et qu'il ne faisait aucun geste suspect, elle le laisserait tranquille. La lune transformait ses poils roux, leur donnant un éclat argenté, elle ressemblait un peu à un fantôme... Le mâle noir en bas restait... noir, quelle surprise ? Pas vraiment. Elle s'apprêta, voyant son regard dans le vide et...

« BOUH ! »

Vous l'aurez compris, le pauvre se prit une Kaya dans le gueule. Le plus naturellement du monde, elle se releva, se lécha la patte et se la passa sur les oreilles, le temps que l'autre s'en remette. Il ne dit rien, ne fit même pas l'effort de l'engueuler. une fois avoir fini une toilette intégrale, elle se leva, se posa juste sous son nez, planta ses yeux dans les siens et se plaignit d'un ton accusateur :

« T'as pas drôle ! ... On fait quoi ? »

Il y avait un peu de temps entre ces deux phrases, une trentaine de secondes mais rien ne se passa. Kahaya poussa un looong soupir, essayant de le faire durer jusqu'à ce qu'il en ai marre et qu'il bouge une moustache. Comme ça ne pouvait pas durer plus de cinq secondes, elle décida d'essayer autre chose et se mit à tousser. Même pas une oreille qui frémit, rien. Au comble de l'exaspération, elle se mit à hurler :

« ALLÔ LA LUNE, ON SE RÉVEILLE !!! »

❝ La lumière se promenait çà et là des deux fauves. Charbon ne s'attendait pas à que cette princesse lui saute dessus tout - de - même, mais il n'était pas choqué ou boulversé. Gardant sa dignité, il avait plongé son regard dans celui de la femelle, les pupilles dilatées et les oreilles méfiantes. Le couché du soleil nourrissait la vue des chats d'un magnifique couleur orangée. Vue de près, la chatte n'avait pas l'air dangereuse, ou pointue ; plutôt petite de taille, des grands yeux rêveurs et une expression qui définissait la jeunesse. Elle était en réalité magnifique. La jeune femelle qui avait l'air si sombre de loin était maintenant resplandissante d'un pelage roux, une lueur d'amusement dans les deux yeux. Il s'était redressé, un air indigné mais plaisant entourant ses sourcils. Elle le regardait curieusement. Il sourit, amicalement. Oui, amicalement. Cette féline en avait tout l'air heureuse et généreuse. Un petit pincement de bonheur surgissait dans le coeur du chat noir. Ca vous étonne, qu'il ait un coeur ? Pas moi. Tous les êtres ont un coeur. Un mâle peut être sensible et insouciant. Ses yeux était grands ouverts, dévorant les gestes de la jeune femelle. Tout comme elle, il se mit à chantonner...

« Where have all the bastards gone?
The underbelly stacks up ten high
The dummy failed the crash test
Collecting unemployment checks
Like a flunkie along for the ride

Where have all the riots gone
As the city's motto gets pulverized?
What's in love is now in debt
On your birth certificate
So strike the fucking match to light this fuse!

The town bishop is an extortionist
And he don't even know that you exist
Standing still when it's do or die
You better run for your fucking life

It's not over 'till you're underground
It's not over before it's too late
This city's burnin'
It's not my burden
It's not over before it's too late

There's nothing left to analyze..... ^© »

Il s'arrêta brusquement. Il s'était emporté dans ses souvenirs. La nuit était tombée. La femelle devant lui s'était assise, le dévorant du regard. Il ne s'était pas passé si longtemps, que les dernières feuilles du chêne étaient tombées. Il se redressa et se lécha la patte nerveusement. Les deux félins commençais à sombrer dans le noir, et un vent traversa leurs pelages ébouriffés. Le mâle bailla longtemps, et s'assis en face de la chatte rousse, plus détendu.
Il soupira. C'était à lui de démarrer une conversation ? Non, après tout, il ne voulait à aucuns points se comporter comme un gentleman. Il soupira une seconde fois, cherchant un léger divertissement parmis les feuillages. « pas un chat ». Il soupira une troisième fois et posa sa tête sur ses pattes. Laissant ses yeux se fermer doucement, il devint conscient du souffle qui efflerait son visage. Il ouvrit les yeux pour trouver devant deux grands yeux brûlants les siens.
Il roula sur le dos, l'amusement éclairant son regard. ❞

❛ Reminds me of the times we shared. Makes me wish that you were here. 'Cause now it seems I've forgotten my purpose in this life. All the songs have been erased. Guess I've learned from my mistakes. ❜