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| I don't need a dollar [ India ♥ ] | |
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Invité Invité
| Sujet: I don't need a dollar [ India ♥ ] Mar 8 Nov - 15:35 | |
| Analyser les êtres, c'est ce qui devait le passionner le plus au monde. Étant plus jeune, on avait complimenté son sens aigu de l'observation. Lorsqu'il était très petit. Cependant, son innocence fit qu'il s'attacha à ce côté de lui-même. Il se mit à décortiquer mentalement chaque personne qu'il rencontrait, bien que les premiers essais furent bien infructueux. Il persévéra pourtant, s'étant lui-même persuadé de ce don spécifique. Et il sut l'utiliser. Désormais, il savait voir le moindre détail, le moindre changement dans l'expression d'un visage, un paysage, etc. Il usait de cette particularité en toutes circonstances, ne prenant même pas la peine de cacher ses analyses. L'étrange matou adorait dire aux gens ce qu'ils étaient, après les avoir plus amplement observé. Bien sûr, l'analyse ne peut jamais être exacte. Mais Coma parvient tout de même à décerner certains traits psychologiques, attitudes spécifiques ou encore tics de ses " victimes ", que même les amis de ceux-ci avaient jusqu'alors ignoré.
Certains chats de la ville avaient tenté de le rallier à leur cause, attaquant les plus faibles et les dépouillant sans raisons. Coma avait un honneur propre et ne souhaitait pas le souiller. On lui proposa jusqu'à certaines petites faveurs, comme une compagne charmante - il ne pouvait le nier - ou encore de la nourriture dès qu'il en voudrait. Son sens analytique était très prisé chez ces mécréants : ils voulaient plus que tout reconnaître les traîtres, les espions, etc. Mais heureusement, peu de félins errants étaient comme ces infâmes, qui ne vivaient que pour obtenir un tant soit peu de pouvoir et de luxe dans ces rues sales et mal famées. Coma savait qu'il serait hypocrite en prétendant qu'il ne sert jamais ses intérêts. Il n'est pas partageur, certes, mais les actions de ces bêtes dépassent son entendement. Le félin sourit. Il n'aimait ni les corbeaux ni les colombes. Les colombes sont faibles, les corbeaux sont des âmes ignobles.
Coma lança un regard en arrière. Il vit le visage de Hubris. Alors, elle avait accepté de le suivre ? Il se foutait en général de la réponse à son éternelle question : Tu viens ? Peut-être pas tant que ça, en fait. Il devait bien avouer ne pas beaucoup aimer être séparé de Hubris. Sans elle, le monde étrange qu'ils s'étaient créé était incomplet. Cependant, quelques fois, elle avait besoin d'être seule, et lui aussi, évidemment. Bien qu'on le dise souvent en les voyant, ils n'étaient pas en couple. Coma ne s'était jamais vraiment attardé sur cette question futile. Ce n'était pas de l'amour, de l'amitié, ni de la haine. C'était une situation incompréhensible pour le commun des mortels. Il se dirigeait vers la ville où la plupart des mécréants lui ayant demandé des services d'analyse vivaient. Il voulait observer plus attentivement un lieu en particulier : ce qu'on appelait les immeubles. Il voulait voir ces immenses tours de béton s'élever vers le ciel, hors de portée. Lorsqu'il parvint au lieu indiqué par l'un de ses " amis " chat errant, il resta bouche bée. Ce n'était pas beau, non ce n'était pas le mot. C'était juste impressionnant et imposant. Comme un enfant, Coma se retourna vers Hubris, un sourire large accroché aux lèvres. « Allez, admire, bave ! C'est moche, mais ça en met plein la vue quand même, ces trucs ! »
Un sourire taquin se dessina sur ses lèvres. Il ne pouvait pas s'empêcher de provoquer Hubris, c'était devenu habituel chez lui. Et en général, elle ne tardait pas à lui rendre la monnaie de sa pièce ...
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| | | Hubris INDIA ★ there's a fire starting in my heart.
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Descriptif du Chat Nom: Hubris Humeur du moment: Ambivalente Affinités:
| Sujet: Re: I don't need a dollar [ India ♥ ] Jeu 17 Nov - 23:07 | |
| Montrer ne serais-ce qu'un sourire était un réel exploit pour Hubris. Le visage impassible, depuis toujours, elle tentait d'apprendre sur le visage des autres la manière avec laquelle ils s'y prenaient pour être naturels entre eux et accepter de vivre ensemble sans s'ennuyer mutuellement. N'ayant jamais vécu que pour elle, elle ne supportait pas la présence des autres plus de 3 minutes, et leur montrer ce qu'elle ressentait était tout simplement inimaginable. Non pas qu'elle ne le voulait pas, mais surtout qu'elle ne le pouvait pas : elle en était tout à fait incapable. Elle avait donc finit par abandonner, observant le comportement démesuré de ses semblables avec dédain et une pointe de mépris. Rongée par l'envie folle de comprendre . Son égo la tiraillait de les ignorer, tout en la poussant à se mettre en avant; s’élever au-dessus d'eux et prouver une bonne fois pour toutes qu'elle était un être à part entière. Cet égo, cet orgueil né de sa frustration et de son sentiment amer d'infériorité. Longtemps, elle avait rêver de devenir chef. Quel autre rôle aurait pu lui convenir? Entourée, au dessus de tout, et seule. Car oui, après tout, le pouvoir rends seul. Mais ce n'était pas exactement ce qu'elle voulait.
Le museau levé vers le ciel, la jeune ex-guerrière observa les nuages. Stupides nuages. Elle agita une oreille par instinct quand elle aperçut un oiseau aux ailes grises prendre son envol d'une branche basse à quelques longueurs de queue de là. Le buisson perdit quelques feuilles avant de s'immobiliser à nouveau, au moment où Hubris clignait des yeux pour se rendre compte qu'elle était très fatiguée. Elle agita la queue avant de reprendre l’observation de ce qu'elle suivait des yeux depuis un temps indéterminé : le dos sombre d'un chat à l'allure indéchiffrable -elle avait toujours aimé marcher derrière, et n'aimait pas que ce soit l'inverse, détestant être épiée sans qu'elle puisse voir le visage de l'épieur. et puis elle avait toujours une vision plus exhaustive de derrière; bien qu'elle aimait quand même être devant, bien sûr. Hubris avait toujours eu une vision et un comportement très paradoxal, mais elle aimait ça; ça l'amusait.-. C'est ce flou chez lui qui intéressait le plus la jeune chatte. Quand il lui avait fait part de son départ ce qu'il lui semblait une éternité plus tôt, il ne semblait pas avoir d'idée précise en tête. Et ça l'amusait beaucoup -encore et toujours-. Trop occupée à de pas manquer un seul de ses pas pour ne pas le perdre de vue, Hubris n'avait pas fait attention à l'endroit où le chat qu'elle avait accepté de suivre -ce qui avait mis un sacré coup de patte à égo-; et se trouva un peu perdue quand elle vit ce qui l'entourait, la fatigue n'arrangeant rien; voir même un peu surprise. Ce qui n'est pas vraiment juste, vu qu'elle ne s'étonnait jamais de rien. Autant traduire par : elle était d'une humeur massacrante. Elle haussa les sourcils quand elle vit Coma se tourner vers elle, et lâcher d'un air qu'elle interpréta comme faussement provocateur :
« Allez, admire, bave ! C'est moche, mais ça en met plein la vue quand même, ces trucs ! »
Hubris leva distraitement le museau, et observa ces «trucs». Gris, informes. Plein la vue, ça? Elle imita le sourire de son compagnon de voyage et lâcha avec un rictus agacé :
« Désolée, je peux rien voir de si formidable, y'a des espèces de cailloux géants qui me bouchent la vue. »
En effet, il avait raison, c'était moche. Un vrai truc de Bipèdes. La jeune chatte se passa une patte sur le visage avant de continuer :
« Ooh, c'était de ça que tu voulais parler? Si tu veux me voir baver, va falloir trouver autre chose. C'est vraiment pour ça que tu m'a fais déplacer? »
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I don't need a dollar [ India ♥ ] Mer 23 Nov - 17:15 | |
| ( Finalement je le lâche pas, mo-ti-vée Tu peux me mettre Coma comme nom de compte :3 ? ) Ses yeux d'acier la mitraillèrent du regard. Après tout, n'avait-il pas mérité cette réplique acide ? Cela faisait partie du jeu. Du monde. De tout ce qui leur appartenait sans qu'ils ne puissent le posséder. Un lien à part que les chats communs appelaient cela comme ils voulaient. Ils avaient toujours voulu mettre un nom sur tout, pouvoir tout expliquer, tout comprendre. Non, le monde n'est pas fait pour être classé et analysé. Il est fait pour être admiré, mais bien peu semblent le comprendre. C'est pour cela que Coma méprisait ces êtres : ils se prenaient pour le sommet de l'importance alors qu'ils n'étaient tous que de pauvres insectes qui retourneraient à la terre. L'orgueil de certains laissait presque penser qu'ils n'avaient même pas conscience de cela. Tu es poussière et tu redeviendras poussière. Tu n'es qu'un cloporte qui se fait plus utile qu'il ne l'est réellement. Qu'une orgueilleux qui veut se mettre en avant, sans s'arrêter un seul instant pour te demander : suis-je réellement important ? Se rendaient-ils compte, tous autant qu'ils étaient, que des êtres sans griffes et sans crocs parvenaient à les dépouiller de tout ce qu'ils avaient ? Non. Ils étaient vraiment tous stupides. Et Coma savait qu'il l'était aussi. Mais de là à l'avouer, c’eut été donner à sa chère amie Hubris l'occasion de le tanner éternellement ... Il valait mieux qu'il garde ses pensées pour lui. De toute façon, les réflexions, il vaut mieux se le garder plutôt que d'en faire part au commun des mortels, irritables comme des petits enfants. Certes il analysait les gens, mais ce n'était pas comparable. Expliquer aux autres leur défaut avait pour but de les rendre moins fiers et plus modestes. Bien sûr, cela ne marchait jamais car personne ne comprenait ses intentions. Coma refusait de se mêler à eux pour cette raison : ils n'étaient pas issus du même univers. Il y avait Hubris, lui ... Et les autres. Il redirigea son esprit vers l'élément gêneur " Hubris ". Pourquoi lui avait-il dit cela ? Il s'y attendait bien ... Pourtant, elle réussissait à viser juste à chaque fois. Leur sens de la réplique les unissait dans cette étrange relation, non loin de l'amour et de la haine ... Coma se reprit. Il ne fallait pas tenter de l'expliquer, c'était peine perdue et totalement inutile. Une expression agacée se peignit sur le visage de la dame, comme le sourire qu'on offre à un enfant qui vous demande d'admirer une limace. Il renifla de mépris, évidemment piqué au vif par la réplique de Hubris. Elle avait ce don, certes agaçant, mais absolument fascinant de sans cesse trouver les bons mots dans les bonnes situations. Il hésita quelque peu entre la réplique cinglante de méchanceté gratuite, l'ignorance, et quelque chose qui n'avait rien à voir : s'inquiéter de son état de santé. Bien que Coma ne le montre jamais, encore moins devant elle, il culpabilisait terriblement à cause de l'accident qu'il avait fait subir à la chatte. Il choisit la dernière solution, de plein gré, mais fit semblant de lui poser la question à contre-coeur. « Ouais, ouais, juste pour ça. Ça t'emmerde, hein ? Mais ... Ça va, ta patte ? » Il détourna le regard, comme blessé d'avoir à lui poser la question. Il haussa également les épaules, comme s'il se foutait de la réponse, et commença à déambuler tout doucement pour s'approcher des immondes édifices.
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| | | Hubris INDIA ★ there's a fire starting in my heart.
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| Sujet: Re: I don't need a dollar [ India ♥ ] Sam 26 Nov - 15:30 | |
| [Owiiiii >w< Je suis super surprise, dans le bon sens ♥]
Un nuage tout blanc, étiré dans le ciel comme un apprenti qui a trop dormi, attira l'attention de Hubris. Elle plissa les yeux pour suivre sa progression, mais bientôt il disparut derrière un immeuble. C'est qu'il devait y avoir du vent, là-haut.
« Ouais, ouais, juste pour ça. Ça t'emmerde, hein ? Mais ... Ça va, ta patte ? »
Sa queue frappa le sol sablonneux d'un geste incontrôlable, mais elle fit mine de ne pas être irritée. Cela ne dura pas longtemps, car une fraction de seconde plus tard, elle poussa un soupir agacé et se leva d'un bond, comme emportée par le même vent qui avait englouti le nuage. Paf. Ses sentiments et ses décisions passaient d'un extrême à l'autre, et en ce moment même, elle haïssait Coma. Comme les nombreuses fois où elle l'avait haï auparavant. Mais tout changeait très vite, puisque rien n'était clair entre eux. Elle s'en fichait éperdument de toutes façons, tout ce qu'elle voulait, c'était que rien ne change, et que ce petit monde invisible aux yeux des autres subsiste, parce que c'était le seul dans lequel elle pouvait vivre. C'est pour ça qu'elle l'avait suivit jusqu'ici, lui. Elle tourna la tête dans la direction du matou, les sourcils froncés. Ah ça, elle n'aimait pas qu'on s'inquiète pour elle, non.
« Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. » lâcha-t-elle d'une voix sourde.
Elle détourna la tête pour se replonger dans la contemplation du ciel. Elle s'en voulut aussitôt pour cette expression stupide. Elle avait été vraiment cruelle, cette fois, et sentit un poids lourd lui enserrer la gorge: elle savait très bien que Coma comprendrait le sous-entendu, pourtant, elle-même ne pensait même pas ce qu'elle avait dit. Malgré son air détaché, elle savait aussi que Coma s'était réellement inquiété pour elle suite à l'accident, quant à savoir si il s'en voulait, c'était une autre histoire. De toute façon elle ne voulait pas savoir. Le jour de l'accident et depuis, une nouvelle facette de leur relation s'était révélée : ils s'étaient à la fois rapprochés davantage, mais éloignés d'autant. Elle se lécha la patte. Bien sûr qu'elle avait du mal à gravir les pentes, ou à les descendre. Si elle était restée bien tranquillement au Clan, elle aurait été consignée au camp quand elle l'aurait voulu en faisant marcher la pitié des autres. Mais elle était partit. Parce que ce que les autres lui offraient, ce n'était pas ce qu'elle voulait.
Nouveau soupir. Elle se leva et fit mine de chercher quelque chose aux alentours, les yeux mi-clos.
« Ce qui m'emmerde le plus, c'est de pas savoir où dormir ce soir. »
Elle faillit exploser de rire en entendant son propre mensonge.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I don't need a dollar [ India ♥ ] Dim 27 Nov - 11:02 | |
| Le regard dans le vide, le matou observa au-delà de ce que voyaient les autres. Au-delà de ce qu'ils percevaient. Il avait le don de l'observation. Alors pourquoi n'en faisait-il pas bénéficier les autres ? Ils le traitaient tous d'égoïste. Égoïste ? Lui ? Alors qu'il leur faisait don d'une analyse de sa part ? Ils préféraient utiliser cette particularité à leur sauce, faire de Coma ce qu'ils voulaient. Les Autres étaient vraiment de minables orgueilleux, qui ne pouvaient se satisfaire de ce qu'ils avaient. Des enfants capricieux et calculateurs qui faisaient tout pour obtenir ce qu'ils désiraient. Des misérables. Des imbéciles. Il y avait deux catégories de gens dans ce monde. Il y avait les personnes comme Hubris et lui, et puis il y avait les Autres, qui vivaient dans leur société immonde et fourbe. Coma ne pouvait pas prétendre que leur mode de vie était le meilleur, non, il n'avait pas le culot de le dire ni de le penser. Mais cela ne l'empêchait pas de mépriser certains Autres. Quant aux Autres qu'il jugeait bons, il tentait de les aider. Il faisait alors preuve d'une compassion exceptionnelle, mais il demeurait souvent un incompris. Ses idéaux, ses mœurs, sa manière de vivre étaient trop divergents de ceux des Autres. Ils ne le comprenaient pas. La différence est le premier pas vers le rejet. L'incompréhension en est le point final.
Que Coma soit un reclus de la société des Autres, il s'en foutait comme pas deux, pour tout dire. Après tout, ils faisaient ce qu'ils voulaient. Le félin n'avait jamais prétendu pouvoir être mieux qu'eux ou à même de les comprendre. Ils n'étaient pas issus du même monde, c'était juste que Coma ne pouvait pas totalement s'en convaincre. Mais plus il tentait d'infirmer cette idée, plus elle se révélait vraie.
Le matou remarqua que Hubris avait battu violemment de la queue à l'entente de sa question. Signe de colère qu'elle ne cachait pas. Coma ne mesurait guère ses paroles face à elle, parce qu'il ne pouvait pas prévoir ses réactions. A quoi bon choisir ses mots si il ne savait pas l'effet qu'elles auraient sur elle ? Il ne se posait même plus la question désormais, et ses sautes d'humeur étaient devenues monnaie courante. Leur relation passait ainsi d'une extrême à l'autre, sans que cela les dérange. C'était un des points qui échappait à ceux qui n'étaient pas du même monde qu'eux. Sur le coup, Coma avait oublié qu'une des choses que la dame haïssait plus que tout, c'était qu'on s'inquiète pour elle. Donc, en théorie, c'était parti ou pour une morale ou pour un pétage de plombs.
Le félin fut poignardé par les mots de la chatte. Il ferma les yeux brutalement en l'entendant, certain qu'elle savait que ses mots le blesseraient. Il devrait être habitué. Il aurait dû savoir qu'elle ne le pensait pas vraiment. Ils ne se détestaient ni s'adoraient vraiment. Ils ne pouvaient pas être aussi acides entre eux que des ennemis, ni aussi bien attentionnés que des amis. Mais là, la pique avait vraiment été violente. Il savait qu'il était terriblement handicapé par son souffle au cœur. Il détestait qu'on le lui rappelle. Autant il l'avait énervée par son inquiétude qu'elle l'avait blessé par son expression. D'ailleurs, depuis qu'ils étaient arrivés, il se sentait un peu fatigué. Ils avaient pas mal marché, mais pour rien au monde il n'aurait montré à Hubris qu'il souffrait à cause de son souffle. Il détourna le visage, de façon à ce que la dame, partie dans un accès de colère, ne le voit pas. Il respira bruyamment quelques instants, reprenant le souffle qui lui manquait, puis il écouta la phrase de la chatte. Où dormir ? Bah ... Elle ne s'en était jamais inquiétée, auparavant. Était-ce parce qu'elle s'en voulait de lui avoir dit cela qu'elle détournait la conversation, ou parce qu'elle voulait juste l'ennuyer d'avantage encore. Avec Hubris, Coma ne pouvait jamais savoir.
« Tu ne t'inquiètes jamais. Et si tu t'en préoccupes vraiment, t'as qu'à chercher. Moi, dormir à la belle étoile, ça me botte bien. A moins que princess Hubris ne puisse supporter l'immondice que représentent pour elle les immeubles qui nous font face ? Je ne voudrais surtout pas abîmer vos beaux yeux par la vue de blocs si horriiibles ... »
Un sourire narquois aux lèvres, il commença à trottiner en direction des immondices de béton. Oh, il ne voulait pas forcément dormir près de la ville ce soir, mais il voulait juste voir qui craquerait le premier, dans cet endroit insalubre ... Et puis, il savait qu'il pouvait le faire. Il toussait discrètement à cause de l'odeur atroce de la ville et camouflait de nouveau sa respiration trop bruyante à son goût. C'était d'abord un défi contre lui-même, ensuite contre Hubris. |
| | | Hubris INDIA ★ there's a fire starting in my heart.
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Descriptif du Chat Nom: Hubris Humeur du moment: Ambivalente Affinités:
| Sujet: Re: I don't need a dollar [ India ♥ ] Dim 4 Déc - 16:51 | |
| Hubris n'aimait pas parler. C'était simple, elle était sûre que si les êtres avaient la capacité de penser, c'était parce qu'ils pouvaient très bien s'en contenter. Quand elle était encore une apprentie, ces petits chatons formés pour devenir bons, elle suivait son mentor sans un mot. Celui-ci avait vainement essayer de lutter contre son mutisme, de parler de tout et de rien pendant leur longues balades au bord des frontières, dans le but de lui faire bien imprimer les limites à ne pas franchir; ou encore durant leurs combats l'un contre l'autre, dans le but de savoir exactement où frapper pour faire mal. Mais la petite chatte se contentait de répondre avec des sortes de sourires, des ronronnements d'approbation ou de négation. Que ce soit l'un ou l'autre, son mentor ne faisait en général jamais la différence, et l'interprétait selon sa question. Et puis il avait abandonné, et lui donnait les instructions sans autres formes de discours. Baisse la queue, rentre tes griffes, observe les yeux de ton adversaire. Hubris ne trouvait pas spécialement sa compagnie désagréable, ni ses leçons particulièrement inutiles : leur système était si vieux, leur frontières avaient été marquées de si nombreuses fois, leurs ennemis étaient leur ennemis depuis si longtemps, que Hubris trouvait ces chats tout simplement bien présomptueux et bien immatures. Ne s'ennuyait-il pas dans ce monde où chaque geste perpétré, chaque mot, nous avait été appris par celui qui nous précédait?
Chaque jour, les autres chats lui présentaient des sourires, des encouragements, sans savoir une seconde à quel point cela déplaisait à Hubris. Bien présomptueux, ces chats qui croyait que son calme était synonyme de volonté, que son mutisme était synonyme d'introversion. Hubris n'était pas quelqu'un de particulièrement bon. Dans le sens où ils l'entendaient. Elle ne cherchait pas à savoir quelles étaient les limites à ne pas franchir, quels étaient les points à toucher pour faire mal chez ses adversaires : elle cherchait juste à se comporter comme elle le voulait, ses intentions étaient bien flous pour des chats qui passaient leur temps à se fixer des objectifs, à donner des noms à leurs attaques, à s'attacher à leurs paroles sans prendre le temps de se demander si c'était vraiment ce qu'ils pensaient. Des chats qui ne comprenaient décidément rien...
Mais bien heureusement, il y avait quelque chose que les Autres ne pouvaient pas essayer de toucher avec leur mots, c'était la relation entre Coma et elle. Certains appelaient ça de l'amour, les autres de la haine. Mais leur monde n'avait pas de mots pour être décrit. Comment pourrait-on décrire quelque chose qu'on ne connaît pas ou qui ne nous concerne en rien? Coma et Hubris même ne savait pas vraiment en quoi il retournait, et c'était là qu'intervenait leur différence. Ils n'étaient pas dans le même esprit que les autres, et n'essayait pas de chercher. Ils n'avaient pas besoin de réfléchir à ça, vu qu'ils se sentaient bien dans cet univers.
Coma n'avait pas commenté sa remarque, mais il n'avait pas eu besoin. De toutes façons, Hubris n'avait pas envie de revenir sur ce sujet, mais s'il l'avait lancé et qu'une dispute avait commencé, elle n'aurait pas fuit. Pourtant, Hubris aurait aimé savoir ce qu'il pensait, en ce moment même. Coma ne parlait pas de ses sentiments, tout comme elle. Elle effaça toutes ces pensées de sont esprits : Coma et Hubris ne s'étaient jamais disputés. Ce n'était pas de disputes dont ils capables.
Hubris sentit ses poils se hérisser sur son échine à sa réponse. Elle se leva et se dirigea d'un pas lent vers lui. Il entrait parfaitement dans son jeu, et son sarcasme l'agaça. Mais c'était Coma. Et elle savait qu'il ne laissait jamais une occasion de le rappeler. Mais elle non plus ne laissait pas une occasion de rappeler qu'elle était Hubris.
« Peut-être que dans ce cas mon cher serviteur Coma pourrait me trouver un endroit plus acceptable? »
Le chat au pelage sombre se dirigeait vers les bâtiments, et Hubris lui emboîta le pas, bien décidé à lui rendre la monnaie de sa pièce. Elle trottina pour arriver à sa hauteur et se colla contre lui avant de lui glisser à l'oreille :
« Je suis sûr que tu connais un tas d'endroit, et que tu ferais bien ça pour la princesse qui a tout quitté pour toi. »
Elle ne retint pas un petit éclat de rire. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I don't need a dollar [ India ♥ ] Jeu 29 Déc - 22:59 | |
| Ils auraient pu jouer à ce petit jeu éternellement. Coma savait qu'ils ne cesseraient de s'en amuser. Cette valse de piques acides et parfois amères, ces conflits de fierté et de moeurs ... Ils étaient comme les enfants qu'il étaient toujours restés, à sans cesse se chamailler pour deux mots mal placés. Ils le cherchaient, par ailleurs, provoquaient et engendraient ces situations qu'on pourrait appeler " disputes ". Ce n'était pas le mot. C'était un conflit sans vraiment en être un. Il y avait bien des propos qui semblaient violents et méchants aux autres qui s'échangeaient sans discontinuer, mais cela faisait partie de leur quotidien. Et ni l'un ni l'autre ne savait ce que pensait son compagnon. Ils s'étaient rarement confié leurs problèmes, étant petits. D'ailleurs, les rares fois où Coma s'était confié à Hubris sur ses problèmes personnels, il en avait eu pour son argent ! C'était certainement cela qui avait avorté son envie de raconter sa vie à la féline. De raconter sa vie aux autres aussi. Ils pourraient encore bien se foutre de sa gueule, les beaux salauds ! Alors il gardait son histoire pour lui, ses plaies et ses joies restaient en lui. Beaucoup aimaient étaler leurs vécus personnels en long, en large et en travers, rien que pour faire du bruit. Coma non. Il détestait raconter quelque chose sur lui. On le lui reprochait parfois d'ailleurs, mais cela en faisait un " félin mystérieux ". Ce qu'il n'avait nullement cherché à devenir, croyez-moi bien.
Il avait l'oreille attentive, mais sa langue était peu parlante. Dès qu'on le pressait de conter une quelconque anecdote, il déclinait en secouant la tête avec un sourire. Coma jugeait inutile le fait de radoter les vieux souvenirs qu'on ferait mieux de savourer seul. Et puis, cela évitait bien des tracas ... Pourtant il aurait bien aimé savoir ce qui se tramait dans l'esprit d'Hubris. Juste une fois. Mais on n'avait pas encore inventé de façon de lire l'âme des gens ... Le seul moyen pour lui de savoir serait qu'Hubris parle d'elle-même. Il préférait encore chercher le Saint-Graal, finalement. Il aurait plus de chances de réussite.
A entendre Hubris, il était son serviteur ? Elle savait certainement que Coma détestait se sentir enfermé. Et se savoir pris pour un domestique l'irritait réellement. Il savait bien que cela faisait partie du jeu. Et une partie du jeu consistait à montrer que la pique avait atteint son but et qu'il y aurait réplique à cette offense. Avec un sourire sarcastique, Coma répondit à la dame. Elle n'avait qu'à crever, transie de froid entre deux blocs de béton immenses. Même les Bipèdes n'auraient pas pitié d'elle. Ah ! les Bipèdes. Parlons-en justement. Le félin est intrigué par ces étranges choses, mais les tient dans sa piètre estime. Bien que leur petit côté à se sentir supérieur sans cesse et à être si grands l'agace, il aime cette façon d'être si égocentrique, d'être si ... humain. Les humains sont tous imbus d'eux-mêmes et bien prétentieux. Cela se lit dans leur regard, leurs attitude. Ils se prennent pour le centre du monde, se permettant de malmener certains félins. Coma n'avait pas vraiment pitié de ceux-ci. Les plus idiots et les plus faibles étaient voués à se faire tabasser, c'était un fait. Lui, il se contentait de passer après pour ramasser les miettes et les recoller ensembles.
L'autre phrase d'Hubris lui parvint aux oreilles. Et pour cause ! Elle s'était presque collée à lui pour lui murmurer ces quelques mots :
« Je suis sûr que tu connais un tas d'endroit, et que tu ferais bien ça pour la princesse qui a tout quitté pour toi. »
Il n'aimait pas le contact physique. Vraiment pas. Il s'ébroua brutalement pendant qu'elle éclatait de rire. Lui prenait un air bougon. Il avait l'air soudain timide, à refuser qu'on se presse contre lui. Cela le gênait énormément et il devait avouer trouver cela indécent. Il n'était pas si vieux jeu que cela, mais le sentiment qu'on appelait amour et dont on lui parlait si souvent le repoussait profondément. C'était comme sortir d'une cage pour s'enfermer dans une autre. Il refusait de tomber amoureux. D'Hubris, il ne risquait pas. Même si en ce moment-même, il était gêné, il dormait sans problème contre la féline lors des froides nuits d'hiver. Il était certain que si cela avait été quelqu'un d'autre, mâle ou femelle, il aurait préféré mourir de froid.
« Chère princesse, je ne vous ai jamais demandé de partir. Vous auriez pu répliquer vertement, mais vous avez choisi une voie plus diplomate : vous avez accepté puis vous m'avez fait regretter de vous avoir demandé de ma suivre dans ma fugue. Ce qui est largement mieux pensé et largement plus chiant. Je préfère te voir mourir de froid que de m'improviser ton toutou serviteur. »
Il reprit les devants avec un air triomphant et lui fit une pichenette de la queue, l'air hautain. Un sourire en coin se dessinait sur son visage et il commença à courir, comme un enfant qui avait fait une bêtise et qui prenait ses jambes à son cou pour échapper à ses poursuivants. Il doutait que Hubris le suivrait, mais il éclatait de rire tout en foulant avec un grand sourire le macadam de la route, profitant de l'air lui fouettant le visage. Cependant, il stoppa bien vite sa course, il s'épuisait vite ... Il tourna la tête vers Hubris et fit une pseudo-révérence ridicule, comme s'il dû s'incliner face à sa reine.
« Si madame veut bien se donner la peine d'emprunter cette rue sale et mal famée pour passer sa divine nuit ... »
Il lui offrit un splendide sourire sarcastique et s'avança une fois de plus avant elle. Relèvera-t-elle le défi ou préférera-t-elle l’invectiver à distance ?
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